Le mardi 23 mars 2021 à 18h30, a eu lieu la première réunion publique de présentation du SCoT de la Communauté de communes Thelloise, en visio, du fait des restrictions sanitaires.
Vous pouvez retrouver ci-dessous les deux diaporamas présentés lors de cette réunion (vous trouverez les questions/réponses ci-dessous).
Une consultation (d'une durée de 3 mois) des Personnes Publiques Associées est lancée à la suite de l'arrêt du SCoT (Conseil Communautaire du 15/04/2021).
L’enquête publique qui permettra aux habitants de poser leurs questions et faire remonter leurs suggestions aura lieu en septembre 2021 (pour une durée de 31 jours).
Pour toutes questions, vous pouvez également nous contacter sur Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Questions posées lors de la réunion publique du SCoT le 23/03/2021
M. Desliens : Les expériences menées sur le territoire dans ce secteur font partie intégrante du diagnostic du SCoT mais nous ne l’avons pas ciblé précisément.
Y’a-t-il eu une réflexion sur le CRTE (Contrats de Relance et de Transition Écologique) ?
La CCT s’est positionnée en la matière et pilote le CRTE pour son territoire. Ceci étant, il faut être volontaire et pro actif car force est de constater que les EPCI sont un peu livrés à eux-mêmes et que l’ingénierie annoncée par les services de l’Etat n’est pas au rendez-vous.
Comment qualifiez-vous notre territoire ? Est-ce un territoire rural au regard de ses caractéristiques naturelles par exemple ? Ou doit-on le considérer comme rurbain du fait que la majorité de ses habitants travaillent en région parisienne ?
M. Desliens : La population qui habite des petits villages est rurale puisque le village est rural. Les villes urbaines ont plus les caractéristiques de Chambly. Il est vrai cependant que la majorité de notre population travaille en Ile de France ou encore sur Beauvais. On assite d’ailleurs à un phénomène important de migrations pendulaires. L’utilisation de la voiture st importante.
De ce fait, il nous faut développer l’emploi sur le territoire et répondre au besoin de mobilités de notre population.
Mme Serra : Il nous faut trouver un équilibre et permettre d’accéder à l’emploi sur le territoire, ce qui limitera les déplacements. Il faut faire venir des entreprises mais agir pour que le cadre de vie de notre territoire soit toujours aussi attrayant.
Il y a des appels à projet lancés par l’État, est ce que la CCT s’en saisit car elle a la compétence du développement économique ? Que faites-vous aujourd’hui par rapport à cela ?
M. Desliens : Un CRTE (Contrat de Relance et de Transition Ecologique) a été lancé par l’Etat fin 2020. Les EPCI en assurent le pilotage. Il s’agit d’un outil permettant de flécher les subventions de l’Etat sur des projets favorisant la transition écologique. La CCT a présenté des projets, ainsi que quelques autres communes mais il ne faut pas oublier que nous sommes encore en début de mandat et qu’il faut du temps pour mûrir des projets. C’est le cas notamment dans les communes.
La CCT a travaillé sur ses propres projets et les communes ont leurs propres projets également.
Il y a le discours politique et la réalité du terrain.
Qu’en est-il de la nouvelle implantation de l’entreprise Victor Martinet? Quelle est la position de la CCT ? L’entreprise SEVESO serait à 2km des habitations, que dit le SCoT sur le sujet ? »
M. Desliens : L’entreprise est implantée actuellement en pleine zone des portes de l’Oise à quelques mètres des magasins et personne ne dit rien. Quand l’entreprise dit qu’elle va s’installer ailleurs pour sécuriser son activité par rapport au voisinage, les gens ne sont pas d’accord. Pourtant la DREAL et l’État ont validé la future implantation de l’entreprise et c’est Madame la Préfète qui a signé l‘autorisation. La CCT n’a pas son mot à dire. Il faut aussi être réaliste, c’est un SEVESO seuil bas, elle ne pourra pas se développer car le terrain où l’entreprise va s’installer sera limité, ils ne pourront pas réaliser d’agrandissement. J’ai rencontré les dirigeants de l’entreprise qui manipulent des produits inflammables que l’on retrouve en magasin de bricolage. L’entreprise m’a dit que si elle n’avait pas eu l’autorisation de s’implanter, elle se serait installée dans un autre pays. Les camions auraient cependant été obligés de venir livrer les magasins en France, donc ça coûterait plus cher, amènerait plus de pollution et le territoire aurait perdu des emplois. C’est la réalité des choses. Cette entreprise existe depuis un moment dans une zone très développée avec des bâtiments assez vieux (années 40), elle souhaite s’implanter sur un site moderne garantissant la sécurité des manipulations et de l’activité.
Pourquoi ne pas développer les pratiques agroécologiques et circuits courts pour répondre aux enjeux économiques et la création d’emploi snon délocalisables ?
Mme Serra : C’est inscrit dans le SCoT et il y a déjà des ventes à la ferme qui se développent.
M. Desliens : Il faut également que les gens y fassent leur achat et là aussi, on ne peut pas le leur imposer.
Mme Serra : Quand il y a demande il faut aussi qu’il y ait une offre, on peut inscrire cette volonté dans le SCoT mais on ne peut pas le faire à leur place.
M. Desliens : C’est prévu dans le développement agricole et il y a eu des concertations avec des agriculteurs et agricultrices. Lors de l’élaboration du SCoT, plus de 100 agriculteurs de la CCT ont participé et ce principe est inscrit dans le SCoT.
Quels sont les perspectives et les projets pour le territoire ?
Mme Serra : Dans le SCoT, on inscrit des lignes, on donne un cadre. Il faut donner l’envie aux gens de venir et de monter des projets. Le SCoT a vocation à favoriser l’emploi de proximité, plus d’autonomie alimentaire, la possibilité d’alimenter d’avantage les restaurations scolaires, d’acheter des produits locaux. Mais il faut que les gens s’inscrivent dans cette dynamique. Nous on peut donner la possibilité de faire, d’encourager. On ne peut pas obliger les gens.
Pourquoi ne pas inciter à la dépollution des sites artificiels pollués plutôt que de sacrifier les zones agricoles ?
Mme Serra : Le SCoT en fait mention à plusieurs reprises.
M. Desliens : Quand un site est privé et que le privé ne veut pas vendre, cela pose problème. Bien souvent, le site a été pollué par le propriétaire et la dépollution coûte extrêmement cher. Néanmoins, la CCT est engagée dans cette réflexion. L’EPFLO avec lequel nous travaillons disposent de leviers.
Mme Serra : Il ne faut pas oublier qu’il existe également des terres agricoles qui n’ont plus la capacité de produire, ne sont plus assez fertiles. Ce sont donc des terres pauvres que les agriculteurs préfèrent vendre. La CCT n’est pas propriétaire des terres agricoles, les agriculteurs vendent aussi leurs terres. »
Plus aucune question n’étant posée, la réunion est close à 20h30.